Le blog de GEROU !

PARDON

Je te pardonne mais je n'oublie pas!
 
Est-il possible d'être chrétien et rancunier ? Voilà une question surprenante n'est-ce pas ? Nous serions tous tenter de répondre : « Non, c'est impossible ! » et nous aurions raison. Pourtant ce n'est pas aussi simple.

Bien des chrétiens sont « susceptibles », ou encore « lunatiques » et on peut dire que c'est un trait de leur caractère. Certes pas le meilleur, mais nous le savons bien, nous avons tous des qualités et des défauts. Nous sommes humains et nous demandons au Seigneur chaque jour de travailler nos cœurs, de nous changer et de nous rendre meilleurs.

La susceptibilité est une disposition à être facilement affecté, touché par quelque chose ou par quelqu'un. Par sensibilité nous réagissons, notre amour propre est atteint et nous nous sentons offensé. Dans la définition du dictionnaire, il est écrit : « caractère d'une personne susceptible ». C'est ce que nous disions plus haut, c'est un trait de la personnalité. La personne se fait mal à elle-même car elle se sent très souvent agressée pour un rien et souffre de cet état de fait. Pour lunatique, le dictionnaire précise : « se dit de quelqu'un d'humeur changeante, caractère lunatique ». Là encore nous avons le terme « caractère ». Il est certain qu'un chrétien susceptible ou lunatique ce n'est pas très glorieux mais il peut lutter contre cela avec l'aide Dieu.

Mais pour ce qui est de la rancune, c'est tout autre chose. Lors d'une conversation avec une chrétienne, elle me dit : « Une fois qu'on m'a fait du mal, c'est fini. Je ne pourrais jamais l'oublier, je suis rancunière ». J'ai été étonné avec quelle facilité elle me disait ça. Cette personne ne voyait pas ou était le mal, le danger à être rancunière. J'ai essayé de parlementer pour nuancer les choses, sans résultat. Finalement, elle considérait cela comme un banal trait de caractère de sa personnalité au même titre qu'être susceptible ou lunatique. C'est pourtant bien différent !

La définition du dictionnaire est éloquente et l'on comprend très vite que la rancune ne peut être toléré chez un chrétien, pour sa propre santé spirituelle : « Ressentiment mêlé d'un désir de vengeance, éprouvé au souvenir d'une offense subite ». Quant aux différents synonymes : « amertume, animosité, ressentiment, hostilité, malveillance… », ils sont plus que parlants ! Là, il ne s'agit plus de ce que l'on ressent pour soi-même, mais pour une autre personne. C'est évident, ce n'est pas toujours facile de contrôler ses sentiments, surtout quand on nous a fait beaucoup de mal. Mais la Bible est tellement claire à ce sujet, comment pouvons-nous faire la sourde d'oreille ? « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent ». Matthieu 5 v 44. Jésus nous parle d'amour en réponse au mal. Aimer ceux qui nous aiment, c'est facile, il n'y a rien d'extraordinaire, mais aimer ceux qui nous blessent, nous détestent, nous méprisent… C'est une « autre paire de manches ! »

Suivre Jésus ce n'est pas un chemin facile et nous le savons bien. Cela va nous coûter, nous demander des efforts, des sacrifices… Il m'a fait du mal, je n'ai aucune envie de lui pardonner, à la base c'est une réaction assez logique. Oui mais voilà, Dieu me demande de lui pardonner et de ne plus y repenser. Jésus a pardonné nos péchés une fois pour toute. Que penseriez-vous s'Il me les rappelait de temps en temps, histoire de … Non, Il ne va plus y revenir, c'est oublié définitivement ! La rancune est un feu qui s'entretient. Pour arriver à pardonner, je dois éviter de ressasser ce qui m'a fait mal, ne plus y accorder de l'importance, cesser d'en parler, déposer et abandonner une fois pour toute ce fardeau au pied de la croix.

J'ai vécu une expérience particulière et extraordinaire à ce sujet il y a quelques années. Dieu m'a permis de pardonner, en me faisant oublier le mal qui m'avait été fait. Dieu l'a effacé de ma mémoire, comme un dessin au crayon à papier que l'on a gommé. C'est sur, on ne peut pas oublier systématique l'offense commise, et il en reste toujours une trace indélébile, une cicatrice parfois douloureuse. Mais Dieu connait parfaitement mon cœur et mes mobiles. Si, incapable de pardonner je crie à Lui, Il me donnera la force d'y arriver, de passer par-dessus l'inexcusable et estompera même le souvenir de l'affront.


Ne nous laissons pas emprisonner par des sentiments de rancoeurs et d'animosités. Ce seront des entraves pour nos vies et bien des bénédictions ne pourront s'accomplir si nous ne réglons pas ces choses. Apprenons à pardonner vraiment sans revenir sur le sujet, car c'est cela le plus difficile finalement ! Que Dieu nous aide !

Lydie GRIVALLIERS

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11/12/2007
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